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Sterben im Sommer (Mourir en été)...

Perdre des êtres aimés, les voir partir sur une autre rive, sans savoir où celle-ci se situe, y a-t-il tâche plus difficile (et plus absurde) en cette vie ? À chaque fois, la même stupéfaction nous saisit devant le trou béant que la mort d'un proche ouvre sous nos pieds. De nombreux écrivains ont traité le sujet et cela peut réconforter aux heures sombres. Ainsi, Zsuzsa Bánk a publié, en 2020, un très beau livre sur la mort de son père, Sterben im Sommer. Zsuzsa Bánk, c'est une magicienne, qui sait faire surgir sous sa plume des ambiances variées, allant de la plus feutrée à la plus désagréable. Mon livre préféré de cette auteure ? Die hellen Tage. Traduit en français (Les jours clairs), alors n'hésitez pas ! Il s'agit d'un merveilleux roman sur l'enfance, les amitiés que l'on tisse à ce moment de notre vie et ce qui les rend uniques à jamais. Dernièrement, j'ai également relu un recueil de nouvelles de Zsuzsa Bánk, Heißester Sommer. Là encore, des ambiances très diverses. Des amours qui se font et se défont au fil du temps. Des êtres que l'on quitte et que l'on retrouve dotés d'une fragilité qu'ils n'avaient pas la fois précédente. Ce sont des nouvelles sur ce que la vie détricote en silence, irrémédiablement.

Finalement, c'est le même sujet qui revient dans Sterben im Sommer. Dont une traduction vient de paraître en France, sous le titre suivant (totalement fidèle à l'original) : Mourir en été. Zsuzsa Bánk raconte ici les derniers mois de la vie de son père, son décès et l'absence. Il y a d'abord un ultime voyage en Hongrie, pays d'origine de son père. Une folie, peut-être, au vu de l'état de santé de celui-ci. Une bénédiction au vu de l'autre voyage qui l'attend. Puis viennent les mois cauchemardesques, l'hôpital, la souffrance, la peur. Zsuzsa Bánk évoque des scènes bien connues de tous ceux qui ont perdu des proches : ces errances dans de labyrinthiques hôpitaux, cette affreuse appréhension qui nous étreint quand on arrive et qu'on se demande dans quel état on va trouver la personne aimée.

C'est à la fois triste et réconfortant. En nous livrant un portrait lumineux de son père, Zsuzsa Bánk fait revivre ce dernier. Et lui offre un sentier où il lui est encore possible de cheminer parmi les vivants...

Commentaires

  • Retour sur les confidences, j'ai toujours un métro de retard... Depuis que j'ai commencé le livre, je me demande ce que j'aurais confié à Marie Nimier si j'avais répondu à son annonce, En attendant je poursuis ma lecture avec un réel plaisir. Merci aussi pour la suggestion du mois de février ! Je l'ai trouvé chez Gibert. Merci beaucoup.

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