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Chère mademoiselle, un roman d'Antoine Godbille

Il y a mille et une façons de déclarer sa flamme. Certaines sont moins conventionnelles que d'autres. Et puis, il y a celles qui, carrément, déchirent ! Elles fendent le plafond des convenances pour aller flirter avec les étoiles. Ainsi en va-t-il de celle qu'a choisie Antoine Godbille. Dans un livre de 158 pages, il adresse une lettre à plusieurs personnes : une demoiselle, un monsieur et une dame. On apprendra au fil du récit de qui il s'agit. Récit de soi, sans fard, voilà ce qui porte chaque ligne de Chère mademoiselle. Il est question de quais de gare, de drogues, de « souvenirs de baisers volés, de cercles vicieux infernaux » (j'emploie à dessein une formule de Thiéfaine puisque l'auteur de ce livre est aussi un fin connaisseur de l'œuvre du poète jurassien aux accents rimbaldiens, baudelairiens, verlainiens, mais surtout thiéfainiens !). Le début de ces pages ne nous dit pas où l'histoire compte nous emmener, on sait seulement qu'à la toute fin apparaîtra, pour la demoiselle, le monsieur et la dame, une question bien précise à laquelle il conviendra de livrer réponse.

Je ne peux en dire plus au sujet de la substance même du récit. J'en dévoilerais trop, et là n'est pas le propos. Le but, c'est que vous, lecteurs de ce blog, alliez vers Chère mademoiselle, sans trop savoir ce qui vous attend ! En résumé : la découverte d'une vie qui ne se borne pas à ce qu'elle est, mais qui déborde des coutures pour mieux se raconter. Ce récit nous permet de rencontrer un être, et qui sait si ce n'est pas à soi-même que l'on finira par arriver au terme de cette course haletante ! Car cette déclaration-confession a parfois des allures de marathon (de cela, il sera question aussi) ! « Toujours plus loin, à fond la caisse », comme chante le poète jurassien aux accents rimbaldiens, etc. On pourra s'interroger sur son propre Top 1000, après avoir découvert celui de l'auteur de la lettre (faut-il le distinguer d'Antoine Godbille, se confond-il avec lui, n'en est-il qu'une part, et laquelle ? Tout cela est à la libre appréciation du lecteur !) Le Top 1000 se compose de toutes ces chansons qui, pour une raison X ou Y, nous constituent, résonnant profondément dans notre petit panthéon personnel jusqu'à faire de nous celui ou celle que nous sommes. À chacun de voir où en est sa propre liste de (p)références !

On trouvera ici de belles réflexions sur le don de soi, la famille, et ces séparations qui sont des arrachements. C'est un récit sans artifices, comme je le disais plus haut, c'est taillé dans le granit, mais de celui que l'on trouve sur une certaine côte bretonne : rose...

Commentaires

  • Je suis d’accord, le style est enlevé et l’intrigue prenante, on a hâte de savoir la fin !

  • Ayant un cadeau à faire,je vais acheter Chère Mademoiselle,avec enthousiasme !!

  • Ce roman c'est LA bonne surprise de cet été. Plein de belles idées et un style très actuel, j'ai beaucoup aimé.

  • Cher Antoine,
    Je viens de terminer ce premier opus. Premier, puisqu’évidemment il y aura une suite car il est impossible d’en rester là. Ce serait cruel.
    Un livre ça sert parfois à se livrer, se délivrer aussi, profitant de la juste distance du roman pour garder sa pudeur.
    Et là, ça déballe plutôt façon copain avec un coup dans l’aile qui a besoin de se confier. Ce moment juste après que l’on ait refait le monde une première fois, quand la confiance est installée pour la soirée et qu’aucun aveu n’est grave ni jugé.
    Ca déballe donc, avec une vraie sincérité. Parfois menteuse, on le sait c’est le jeu, mais toujours honnête.
    Comme avec ce copain, cher Antoine, on te lit d‘une oreille bienveillante, pas tout à fait dupe, mais avec l’envie d’aller jusqu’au bout, de savoir où tu veux en venir. Parce que oui on se demande pourquoi tu nous racontes tout ça, et on veut comprendre…
    Jusqu’à ce que l’on sache ! Et là on a envie de t’étreindre, tout en te jalousant.
    PS: il va falloir peaufiner les règles.

  • Salut la Globulle :-)

  • Salut le doc
    A.

  • Et surtout, merci à Katell et Amaury!
    A.

  • Ceci dit Antoine heureusement que tu n'auras à gagner ta vie financièrement grâce à l'écriture ;-)

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